Article paru dans : RÉUSSIR GRANDES CULTURES / N°233 / février 2010

SCEA D’ARTICOURT Après avoir supprimé le labour dans l’implantation de toutes les cultures, les trois associés ont repris la charrue depuis trois ans.

 

La complexité de la flore adventice était devenue trop difficile à gérer après seize ans de TCS. Nous avons donc réinvesti dans une charrue pour labourer une année sur trois ou quatre dans la rota­tion » explique Didier Poirson, un des associés de la SCEA d’Articourt. Installée à Saint-Nabord-sur-Aube, l’exploitation cultive du colza, blé orge, pommes de terre et betteraves. Pas question pour autant de parler d’un retour en arrière. « On sort la charrue en fonction de l’état de chaque parcelle et de la culture suivante. Globale­ment, c’est lors de périodes pluvieuses et avant les semi.~ de betteraves que la charrue intervient le plus » assure l’agriculteur. Sur les trois ans, environ un cinquième de la surface a ainsi été labouré en moyenne chaque année.

PAS PLUS CHER QU’UN DÉCOMPACTAGE

Le reste de la surface en non labour subit toutefois un décompactage. « Les bette­raves et les pommes de terre représentant environ un tiers de la surface. le décom­pactage est indispensable. » L’agriculteur estime ainsi que le retour de la charrue n’a pas fait augmenter les charges de mécanisation. « Dans nos terres faciles de la champagne crayeuse, un passage de décompacteur coûte aussi cher qu’un labour ». Et en termes de polyvalence, « au printemps en conditions humides, là où il est impos­sible de passer le décompacteur, la charrue ne pose pas de problème » assure Didier Poirson. Afin de conserver un bon débit de chantier, les associés ont opté pour une charrue semi-portée douze corps Charlier.