Article paru dans : MAG’info, Édition spéciale de la foire n°7, jeudi 6 septembre 2012
Charlier témoigne de sa réactivité face au retour au labour. En proposant des matériels adaptés aux terres de Champagne-Ardennes.
Le retour au labour est une valeur sûre. Frédéric Charlier, jeune dirigeant de la société éponyme, en est convaincu. « ll y a effectivement un retour à des techniques traditionnelles par la charrue » explique-t-il. Depuis plusieurs années les méthodes de semis sans labour ont démontré leurs limites. lls engendraient des contraintes économiques, provoquaient des salissures des champs et cette année on même vu des invasions de souris. « Et dans certains cas des baisses de rendements. »
Face à ce constat l’entreprise Charlier, basée à Vitry-la-Ville, s’est attachée à montrer à sa clientèle qu’elle était régionalement incontournable. Avec 10 charrues sur son stand. « Notre philosophie est de penser vert. Et de faire passer le message que les agriculteurs de la région ont de la chance d’avoir près de chez eux un petit constructeur local de charrues spécifiquement adaptées à leur type de terre. »
« Le revenu est là cette année »
Charlier, une entreprise familiale de 125 ans, propose un service de proximité et surtout des charrues adaptées aux besoins de sa clientèle. « Les terroirs de Champagne-Ardenne sont très spécifiques et très particuliers à travailler. Nous proposons des matériels qui leur sont adaptés. »
Les charrues 12 corps (5 mètres de targe) et 7 corps (2,50 mètres de targe) sont particulièrement maniables. Comme la charrue pilotée par un mono levier de commandes.
Des innovations qui contribuent au retour du labour en Champagne-Ardenne avec des outils de plus en plus performants, et répondant à une offre différente de celle des grands groupes industriels.
« Cette année on sent que le revenu est là. La moisson a été bonne et les prix des matières premières agricoles corrects. Des investissements vont être réalisés » se réjouit Frêdéric Charlier. L’entreprise elle-même a anticipé le mouvement. Elle a investi l’an dernier dans son outil de production en rénovant totalement son atelier de peinture. Elle a renouvelé, en outre sa gamme. En travaillant sur un design ptus moderne et dynamique, une conception structurelle mécano-soudée encore plus robuste et une finition peinture éclatante grâce à un procédé d’application électrostatique de dernière génération. « Nous nous sommes aussi lancés dans la découpe laser et l’usinage à commande numérique pour améliorer la qualité des produits » souligne Frédéric Charlier.
Tout est fait pour répondre à tous les types de labour. Les labours restructurateurs et protecteurs des terres. En traditionnel, conventionnel ou peu profond.
Jean Batilliet